Jean-Marie Le Pen, victime de la violence sacrificielle rituelle mimétique

Jésus Christ est le bouc émissaire absolu, puisqu'il est venu ôter tous les péchés du Monde, son Sacrifice sur la Croix est le Don ultime pour l'humanité, qui abolit tous les sacrifices rituels humains.
Pierre Paul Rubens - Le Christ en Croix

Avant la venue du Christ, pléthore de philosophes et d'historiens romains et grecs rendent compte dans leurs récits des sacrifices rituels dans leur civilisation : Suétone, Manéthon, Sanchoniathon, Philon de Byblos, Hérodote, Platon, Pausanias, Josèphe, Philon le Juif, Diodore de Sicile, Denys d’Halicarnasse, Cicéron, César, Porphyre, Strabon, Macrobe, Plutarque, Quinte-Curce, Pline, Lactance, Arnobe, Minutius Félix, Dion Cassius, Tertullien ... :
"A l’approche de la guerre des Gaulois, sous la conduite de Viridomare, les Romains se virent forcés d’obéir à certains oracles, contenus dans les livres des sibylles, et se portèrent à enterrer tout vivants dans le marché aux bœufs deux Grecs, homme et femme, et deux Gaulois de même ; et à cause de ces oracles ils font encore aujourd’hui, dans le mois de novembre, des sacrifices secrets, que le peuple n’a pas la liberté de voir".

Malheureusement, avec le rejet du christianisme, en détruisant le patriarcat, c'est-à-dire la verticalité, la hiérarchie, l'autorité du Père qui a stabilisé et construit la France sur plusieurs siècles et la civilisation chrétienne européenne, pour le remplacer progressivement par un matriarcat indifférencié et faussement égalitaire, la société devient vecteur de conflits et de déflagrations qui atteignent leur apogée dans les temps actuels : le retour des sacrifices humains que Jésus Christ avait transcendé et aboli.

Le conflit naît du fait que nos sociétés deviennent de plus en plus indifférenciées, égalitaires du point de vue idéologique (Liberté, Égalité, Fraternité), mais que cette égalité ne se reflète pas dans la réalité, on est alors de plus en plus confronté à des crises de violence sacrificielle mimétique.
Pour juguler les conflits, les prétendants au pouvoir se rassemblent temporairement sous une même bannière pour fustiger, torturer, communier dans la joie, le meurtre d'une personne ou d'un groupe de personnes, les boucs émissaires, dans le mépris de la dignité humaine.

Revendiquant un prétendu égalitarisme matriarcal qui donne les mêmes droits aux hommes qu'aux femmes, ces dernières déclarent disposer de leur corps comme bon leur semble. Le 4 mars 2024, les élus inscrivent définitivement l'avortement de masse dans les gènes de la république. La France de Macron devient ainsi officiellement un État criminel, célébrant le sacrifice satanique de la culture de mort, dans une cérémonie commémorative proprement luciférienne.
Le bistouri du chirurgien mettant en charpie l'enfant dans le ventre de sa mère, remplace la livraison des enfants au feu en sacrifice à Moloch dans l'Antiquité.



Victime de la violence mimétique, le gouverneur de la Bastille, le marquis de Launay le 14 juillet 1789, qui après s'être rendu, sera moqué, poignardé puis décapité par une foule joyeuse en délire, sa tête promenée sur une pique dans les rues de Paris.


La princesse de Lamballe, cousine du roi Louis XVI, sera livrée à la foule, qui l'humiliera publiquement en la dénudant avant de lui faire subir les pires obscénités, puis sera décapitée.


Mort de la princesse de Lamballe, 3 septembre 1792 par Maxime Faivre (1908) 

Et tant d'autres subiront le sort funeste d'une foule déchaînée qui n'a plus aucune limite dans l'horreur et la haine.

Plus proche de nous, l'acteur français Jean Rochefort évoque son traumatisme subi à l'âge de 14 ans, témoin de la foule hors de contrôle lynchant dans les rues toute personne ayant collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale après la Libération de Vichy en 1945.


Tout comme les militants enivrés de la révolution française ou de la Libération, la mort de Jean-Marie Le Pen, leader politique d'extrême-droite, fut célébrée dans la joie, avec champagne et feux d'artifices, le soir du 7 janvier 2025 sur la place de la République : "Il est mort !", "Marine Le Pen, t’es la prochaine !", "Bardella on t'aura !", pouvait-on entendre scander, coupes de champagne aux lèvres et sourires radieux.

On remarque bien évidemment l'absence de drapeaux français, mais surtout la présence d'étendards LGBT et pro-palestiniens, la confrontation de ces deux groupes dans le monde réel (libertarianisme contre charia islamique), trouve momentanément une communion mimétique égalitaire (haine de la France et de ses institutions, haine de la police) dans la mort du bouc émissaire expiatoire, Jean-Marie Le Pen.


Comme dans les tribus primitives d'Amazonie, d'Afrique, d'Amérique du Nord ou d'Asie, un Totem est nécessaire pour expier et piétiner le cadavre, et c'est en général Marianne, la statue de la liberté place de la République à Paris, symbole féministe par excellence du matriarcat et du rejet du patriarcat, qui fait office de déversoir en rassemblant les foules. 
"Marine, Marion, Lapidation !", pouvait-on lire gravé en lettres rouge sang aux pieds de Marianne le soir du 7 janvier 2025, entre autres joyeusetés du même acabit.
Si Marine Le Pen et Marion Maréchal Le Pen se seraient retrouvées place de la République ce soir là, la foule aurait-elle hésité à leur jeter la première pierre ? 

L'Assemblée Nationale est aujourd'hui une parfaite manifestation de cette crise mimétique : Le NFP (composé de cinq partis qui ne partagent rien en commun), le RN, les LR et la macronie. Ces organisations politiques voulant chacune imposer leur programme, mais étant à peu près en égale représentation, tout est bloqué, et cela conduit aux dénonciations, aux invectives, voire presque au pugilat. 
La démocratie sera le stade ultime de l'anarchie menant à la violence mimétique du tous contre tous, où chacun prétendra avoir le droit, parce qu'il est l'égal de l'autre, d'imposer sa propre vision du monde et de la politique. Tout débouchera fatalement sur la violence sacrificielle, reste à déterminer qui seront les boucs émissaires.

Le tribun en action contre le militant communiste André Lajoinie en 1987

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